DÉPISTER LE VHC.

À ce jour, pour atteindre l’objectif d’élimination d’ici 2025, il est nécessaire de traiter environ 12 000 personnes par an (1). Pour ce faire, il faut renforcer le dépistage des personnes infectées par le VHC et n’en ayant pas connaissance : 75 000 personnes ignorent encore leur statut VHC en France. (2)

Cela n’est réalisable que par le maintien de la mobilisation des acteurs de première ligne, notamment grâce à l’ouverture de la prescription de certains AADs aux médecins généralistes en mai 2019.(3)


Qui dépister ?

Il est recommandé de pratiquer un dépistage de l’hépatite C chez toute personne à risque d’infection par le VHC ou estimant qu’elle a pu avoir un contact avec le VHC, ou pour laquelle le professionnel de santé pense qu’il y a un risque. (3)

Cliquez sur les icônes ci-dessous pour afficher les informations

Repérer les patients à risque ⁽³⁾
Personnes issues d’un pays à forte prévalence d’hépatite C
Professionnels de santé en cas d’accident d’exposition au sang
Personnes incarcérées ou l’ayant été
Enfants nés de mère séropositive pour le VHC
Patients hémodialysés
Personnes ayant eu une intervention chirurgicale lourde, un séjour en réanimation, un accouchement difficile, une hémorragie digestive, des soins à la naissance en néonatalogie ou en pédiatrie avant 1992
Personne ayant eu une transfusion ou une greffe de tissu, de cellules ou d’organe avant 1992
Patients présentant des taux d'alanine-aminotransférase (ALAT) supérieurs à la normale, sans cause connue
Personnes ayant eu un tatouage ou un piercing, de la mésothérapie ou de l’acupuncture, réalisés en l’absence de matériel à usage unique ou personnel
Personnes dans l’entourage d’un patient atteint d’hépatite C
Partenaires sexuels de personnes atteintes d’hépatite C - Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
Personnes ayant utilisé une drogue par voie intraveineuse ou pernasale
Patients séropositifs pour le VIH ou porteurs du VHB
Personnes issues d’un pays à forte prévalence d’hépatite C

Comment dépister ?

  • La méthode classique recommandée pour effectuer le dépistage est la recherche
    des anticorps anti-VHC sériques sur un prélèvement sanguin veineux. (3)
  • En alternative, les TROD peuvent être utilisés. Lorsqu’un TROD est positif, une
    sérologie de contrôle sur un prélèvement veineux doit être prescrite. (3)
  • Lorsqu’une sérologie virale est positive, une recherche quantitative de l’ARN du
    VHC doit être prescrite. (3)

Différents outils de dépistage adaptés à toutes les situations
et profils de patients : (3)(4)


Résultats du dépistage.

Une sérologie virale négative correspond à une absence de contact avec le VHC sauf en cas : ⁽³⁾

  • D’infection récente avant séroconversion : il faut alors refaire le dosage des anticorps anti-VHC 3 mois après.
  • D’immunodépression sévère : il faut alors réaliser une recherche quantitative de l’ARN du VHC (pour détecter une infection active) sur le même prélèvement.

Un résultat négatif de la PCR signifie que l'infection est ancienne.⁽⁴⁾

  • Après la guérison virologique, il y a persistance des anticorps anti-VHC. ⁽³⁾
  • La persistance de comportements à risque (usagers de drogues actifs, comportements sexuels à risque) expose au risque de réinfection et nécessite la proposition d’une recherche quantitative régulière de l’ARN du VHC.

Un résultat positif de la PCR signifie qu’une hépatite C active est confirmée. ⁽³⁾

  • Il y a un risque de transmission à d’autres personnes.
  • Il existe des associations de lutte contre les hépatites virales qu’il peut être intéressant de contacter.

Où se faire dépister ?

Retrouvez les lieux où se faire dépister, où faire une élastographie impulsionnelle ultrasonore; ainsi que vos interlocuteurs médicaux et associatifs les plus proches de chez vous.

Accès à la plateforme de géolocalisation

ARN : Acide ribonucléique ; HAS : Haute autorité de santé ; PCR : Polymerase chain reaction ; TROD : Test rapide d’orientation diagnostique ; VHB : Virus de l’hépatite B ; VHC : Virus de l’hépatite C ; VIH : Virus de l’immunodéficience humaine.

Références :

  1. Dessauce C, et al. Les antiviraux à action directe dans le traitement de l’hépatite C chronique : retour sur quatre ans de prise en charge par l’assurance maladie (janvier 2014-décembre 2017). Journée nationale de lutte contre les hépatites 2019./ BEH 24-25 septembre 2019 HAS. Fiche mémo. Hépatite C : prise en charge simplifiée chez l’adulte. Mise à jour Septembre 2019.
  2. SOS hépatites. Hépatite C : Sous la barre des 100 000 ! Communiqué de presse du 4 juillet 2019.
  3. HAS. Fiche mémo Hépatite C : prise en charge simplifiée chez l’adulte. Mise à jour septembre 2019.
  4. HAS. Place des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) dans la stratégie de dépistage de l’hépatite C.